Sang-Plomb 98 a pour axe de recherche central la prise de risque dans les milieux populaires, plus particulièrement celle en lien avec les jeunes des quartiers à l’image de la bike-life, aussi appelée rodéo urbain. En effet, cette pratique mobilise énormément le débat public de ces dernières années et a souvent des conséquences dramatiques. Néanmoins, même si les rodéos urbains portent en eux un caractère spectaculaire, il y a également au sein de ces quartiers populaires, d’autres formes de prises de risque qui, si elles paraissent plus discrètes, sont tout aussi déterminantes et forces de changements dans un parcours de vie. Le fait de quitter son pays d’origine, de sortir de son quartier, de devoir avouer ses sentiments, d’apprendre une langue, d’habiter un espace urbain porteur de domination, sont des thématiques toutes aussi importantes dans le processus de création de la pièce. Sang-Plomb 98 s’inscrit dans la lignée théâtrale des « récits manquants ». Un récit qui vient répondre, ici, au manque de représentations de ces quartiers populaires et aux moyens d’expression et d’existence parfois extrêmes qui en découlent.
« Vivre vite, mourir jeune, faire un beau cadavre » James Dean
Ce projet étant en cours d’écriture, il est voué à modifications.
Dramaturge : Esteban Okbi
Metteuse en scène : Loreleï Dupé
Assistant à la mise en scène : Antoine Gadais